Télétravail ou démission

Près d'un cadre sur deux démissionnerait en cas de suppression du télétravail

Malgré les difficultés qu'il engendre, notamment dans les interactions sociales, le travail à distance est désormais perçu comme un acquis par les cadres.

La marche arrière semble quasi impossible. Selon une étude de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) publiée ce mardi, le télétravail régulier est « désormais bien installé dans l'organisation du travail des cadres », et près d'un cadre sur deux (45 %) démissionnerait si l'accès au télétravail leur était supprimé.

L'enquête de l'Apec rapporte qu'aucun « retour en arrière n'est envisageable pour les cadres » et souligne que 69 % seraient mécontents en cas de réduction du télétravail (82 % en cas de suppression).

Deux tiers des personnes interrogées télétravaillent au moins un jour par semaine, dont un quart plus de deux jours par semaine, preuve de l'essor considérable du télétravail dans cette catégorie professionnelle depuis la pandémie de Covid. Un cadre sur deux (51 %) considère même que le recours au télétravail n'est plus une option mais un acquis, rejoindre une entreprise sans accès au télétravail étant devenu rédhibitoire.

Réorganisation des tâches

Cette pratique permet à sept cadres sur dix d'organiser leurs tâches en fonction du lieu de travail, favorisant le travail sur site pour les tâches collectives (61 %) et optant davantage pour le travail à domicile pour les tâches individuelles (51 %).

Les cadres identifient toutefois certains points de vigilance pour optimiser la pratique du travail hybride : ils pointent notamment du doigt une moindre intégration des nouveaux salariés dans l'équipe (48 %), un brouillage des frontières entre vie personnelle et professionnelle (40 %) ou encore la peur de rater des communications importantes (39 %).

Ces limites du télétravail sont ressenties en particulier par les cadres les plus jeunes, particulièrement concernés par les enjeux d'intégration et d'évolution professionnelle, selon l'étude. La volonté de pérenniser la pratique du télétravail n'est pour autant pas remise en cause et sept cadres sur dix jugent que le télétravail présente plus d'avantages que d'inconvénients.

Source: Par Les Echos - Publié le 12 mars 2024, Mis à jour le 14 mars 2024
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